Que voir en Haute Provence ?
A côté et un peu plus loin, découvrez l’âme de la Provence.
La Robine-sur-Galabre
Vous y êtes dans ce petit village d’environ 300 habitants, perché à 750m d’altitude avec son paysage tellement original de collines ravinées de marne noire, les fameuses robines. Le territoire de la commune s’étend au nord jusqu’à l’impressionnante Clue de Barles, culmine à 1909m avec le sommet de la Petite Cloche et inclut les hameaux de Tanaron, Ainac et Lambert. La Cloche de Barles ou Grande Cloche à 1887m et la Pointe d’Aiguille à 1686m sont ses deux autres sommets les plus haut. Le Galabre affluent du Bès serpente dans le paysage travaillé par une érosion millénaire. Situé au sein de l’UNESCO géoparc de Haute-Provence, la réserve géologique, vous pourrez y découvrir le site de l’Ichtyosaure, un fossile de reptile marin vieux de 185 millions d’années et dont l’espèce est éteinte depuis près de 90 millions d’années ! Son squelette a beau être presque entier, ce qui est très rare, il est difficile d’imaginer l’animal nageant dans les mers de l’ère secondaire ! heureusement de nombreux panneaux explicatifs et reconstitution sur place nous y aident. La balade à partir du sentier aménagé (à 6 minutes en voiture) ou à partir des gîtes du château dure 2 heures aller-retour.
Nos coups de cœur
- Arpenter le surprenant paysage lunaire des robines à pied ou à VTT, ces terres noires constituées de calcaire, d’argile et de sulfure de fer pour la couleur.
- Grimper au sommet de la robine en face des gîtes du château et admirer le paysage de là-haut (attention, ça glisse !)
- Être impressionné par les clues de Barles et l’œuvre spectaculaire du Bès qui a creusé cette entaille dans la barre calcaire.
Crédit photo : Provence Alpes Digne les Bains Tourisme – Michel Boutin Le Naturographe
Digne-les-Bains
A 11 km (0h15 en voiture)
Petite préfecture tranquille, enclavée à l’écart des grandes voies de communications, aucuns grands faits n’y ont marqué l’histoire hormis une épidémie de peste et le passage de Napoléon après qu’il se soit évadé de son exil à l’île d’Elbe, en route pour renverser le roi Louis XVIII. Nichée au confluent de 3 vallées, dans un écrin de montagnes à 600m d’altitude, Digne-les-Bains n’a conservé que peu de vestiges de ses anciens quartiers autrefois fortifiés. Bâtie sur une butte autour d’un château lui aussi disparu, il y reste la cathédrale Saint-Jérôme d’inspiration néogothique et de pittoresques ruelles avec leur passages couverts, certaines gardant du charme avec leurs hautes maisons aux couleurs pastels. De nos jours « la vie » se trouve dans l’artère principale le boulevard Gassendi au bout duquel se dresse l’élégante cathédrale Notre-Dame-du-Bourg de style roman. Pour assouvir votre curiosité, Digne vous offre plusieurs musées : Le musée Gassendi (encyclopédique), la crypte archéologique (pour découvrir les entrailles de la ville antique), la Maison Alexandra-David-Néel (pour mieux comprendre la personnalité de cette femme aventurière d’avant-garde et visiter la maison et le jardin où elle finit sa vie à 101 ans), le Musée Promenade (pour se promener sur les différents sentiers très faciles jusqu’à la Maison des remparts où sont exposés entre autres de nombreux fossiles).
Nos coups de cœur
- Arpenter le centre ancien à pied grâce à la carte que vous pouvez récupérer à l’office du tourisme et déguster une glace à l’ombre des platanes du boulevard Gassendi.
- Découvrir le majestueux spectacle de la cascade de tuf calcaire créé par la source Saint-Benoît captée ici depuis fort longtemps. Cette source pétrifiante construit gouttes après gouttes de surprenantes concrétions, où l’eau dévale dans un murmure incessant dans le jardin du Musée-Promenade.
- Se retrouver minuscule sur l’échelle du temps géologique en contemplant la dalle aux ammonites (à la sortie de Digne, en direction des gîtes du château). Plus de 1500 fossiles de ces mollusques disparus il y a 60 millions d’années ont été fossilisés sur ce vaste plan incliné qui fût il y a 200 millions d’année le fond (horizontal) de la mer.
Crédit photo : Provence Alpes Digne les Bains Tourisme – Michel Boutin Le Naturographe
L'art contemporain dans la nature
Comme un mariage heureux, sur tout le territoire de la réserve géologique de Haute Provence, l’art contemporain et la nature se retrouve mêlés, emmêlés grâce à l’initiative du Musée Gassendi de Digne-les-Bains où l’on retrouve entre autres une riche collection liée aux artistes de Land Art. Le CAIRN (Centre d’Art Informel de Recherche sur la Nature) quant à lui présente des expositions artistiques temporaires dédiées à la nature.
Partir à la découverte des œuvres des artistes du Land Art, de renommée internationale, tels qu’Andy Goldsworthy, d’herman de vries ou encore de Richard Nonas, c’est aussi partir à la découverte de paysages naturels extraordinaires et préservés, et c’est là l’originalité de ces installations à ciel ouvert.
Au Musée Promenade, en déambulant le long des sentiers vous pourrez également contempler des œuvres d’art des artistes tels que Fabien Lerat (Point de réflexion – 2011), Jean Daviot (N.E.W.S – 2021), Sylvie Bussières (Fontaine de théières – 2004), Paul-Armand Gette (0m, signalant le commencement de quelque chose) et bien d’autres…
Au départ de Digne-les-Bains vous pouvez aussi suivre la route de l’Art Contemporain ou VIAPAC reliant Caraglio en Italie où tout au long de l’itinéraire vous pourrez découvrir tout aussi bien les œuvres de 12 artistes que les magnifiques paysages des Alpes du sud.
Notre coup de cœur
- Parcourir une œuvre d’art, car oui, cela est possible grâce à « Refuge d’Art » d’Andy Goldsworthy. C’est un parcours unique en Europe d’une dizaine de jours de marche reliant 3 « Sentinelles » au cœur des 3 vallées dignoises, empruntant d’anciens chemins vers des villages d’altitude parfois désertés, ponctué « d’œuvres-lieux », dans lesquelles on peut s’abriter ou faire halte pour la nuit. A découvrir au fil des jours, au rythme de vos pas… Il est cependant possible de les admirer tous en randonnées à la journée depuis les gîtes du château.
Crédit photo : Provence Alpes Digne les Bains Tourisme – Michel Boutin Le Naturographe
La route de la lavande
Valensole à 0h53 en voiture
C’est l’essence même de la Provence que l’on n’imagine pas sans ses vastes parterres violets aux fragrances enivrantes ! Les routes de la lavande traversent en Drôme provençale et en Haute-Provence de pittoresques villages riches d’un patrimoine hérité du Moyen-âge où la culture de cet or bleu est omniprésente. A l’époque de la floraison entre mi-juin et fin juillet selon les altitudes, c’est une ode à la Provence que ce parcours sensoriel autant pour le plaisir des yeux avec ces nuances de bleu et de mauve que pour les senteurs inimitables et envoûtantes. Au départ de Digne-les-Bains, empruntez la route de Nice jusqu’au plateau de Valensole mondialement connu pour ses champs à perte de vue. Pour la culture générale, aujourd’hui c’est le lavandin que l’on voit généralement dans les champs, croisement entre la lavande officinale et de lavande aspic, mais on vous expliquera mieux ceci dans les divers musées ou expositions que vous croiserez sur cette route odorante (musée de la Lavande au centre de Digne-les-Bains). Pas très loin des gîtes du château et de la Robine-sur-Galabre vous trouverez aussi des plantations de lavandes.
Nos coups de cœur
- Découvrir le plateau de Valensole quand la lavande est en fleur, le matin « à la fraîche » pour mieux profiter des senteurs et des couleurs lumineuses de la terre et du ciel entre le 15 juin et la fin juillet.
- En prendre plein les yeux avec les autres couleurs de la Provence : l’or des champs de blé, les fleurs blanches des amandiers en mars et pour d’autres nuances de violet, les champs de sauge sclarée sur un fond de ciel bleu bien sûr.
Crédit photo : Provence Alpes Digne les Bains Tourisme – Michel Boutin Le Naturographe
Les Gorges du Verdon
Entre 1h et 1h40 en voiture selon la destination
Faut-il encore présenter cette gigantesque et profonde faille géologique formant le grand canyon du Verdon s’étendant sur 21 km d’Aiguines au point sublime ? Concurrençant à l’échelle de la France son cousin nord-américain, il possède les gorges les plus impressionnantes d’Europe et il est le sujet de tous les superlatifs ! Les gorges sont spectaculaires, les falaises vertigineuses avec leurs 300 à 600m de hauteur, les rives sauvages et barrées de chaos rocheux, les à-pics impressionnants.
Les gorges du Verdon sont au sein du parc naturel régional, situé dans la réserve géologique de Haute-Provence, ce qui ouvre la découverte vers le charme des villages perchés, les lacs aux eaux turquoise et une myriade de paysages époustouflants. Par la route de nombreux belvédères offrent des panoramas saisissants et des vues plongeantes sur les eaux impétueuses du verdon. C’est aussi le paradis des grimpeurs et des randonneurs. Pour découvrir les gorges à pied mieux vaut être un marcheur aguerri, mais des sentiers découvertes ont été aussi aménagés pour de courtes balades en famille.
Ne manquez pas les pittoresques villages perchés au-dessus des lacs ou accrochés à la montagne comme Sainte-Croix-du-Verdon, d’Esparron-de-Verdon avec son château flanqué d’un donjon médiéval, Moustiers-Sainte-Marie et bien d’autres encore.
Pour les activités aquatiques, une pause fraîcheur ou simplement le plaisir des yeux, les eaux turquoise des lacs de Castillon, Sainte-Croix, d’Esparron ainsi que celles des retenues de Chaudanne ou Quinson vous attendent.
Nos coups de cœur
- Piquer une tête, faire un tour de pédalo ou pagayer sur les eaux émeraude du plus vaste des lacs du Verdon, celui de Sainte-Croix, une mer dans les montagnes de Haute-Provence dans une nature restée encore sauvage.
- Flâner sans jamais s’en lasser dans les ruelles bordées de vieilles maisons de l’un des plus jolis villages de la région : Moustiers-Sainte-Marie. Il règne ici un charme fou, le site naturel est exceptionnel, l’artisanat séculaire avec la faïence et les habitations s’étagent harmonieusement de part et d’autre du torrent qui dégouline en cascade franchi par des petits ponts de caractère. Victime de son succès, il y a malheureusement souvent foule le week-end et en été.
- Grimper jusqu’à la chapelle Notre-Dame-de-Beauvoir haut perchée au milieu des cyprès en passant sous l’étoile accrochée dans le ciel entre les falaises. Quel bonheur en arrivant en haut que cette vue incroyable !